jeudi 3 décembre 2020

La Graciosa

La Graciosa était parmi nos coups de cœur durant notre tour Atlantique 2013-2014! 

Elle est restée comme dans nos souvenirs! Belle et désertique. Pas d'asphalte et que du sable ou des scories volcaniques.

Nous resterons 14 jours à Calo del Sebo et arpenterons l'île dans tout les sens!!!

Nous faisons également de chouettes rencontres : Jean et Yannick sur leur catamaran et leurs amis allemands Claus et Tania (Claus toujours à filer un coup de main aux marineros pour les accostages des voiliers de passage!). Et aussi Patrick de Alliance, Annie & Franck sur Yucatapa et Benoît & Lioubov sur Adventure! Nous passons d'excellents moments ensemble!

Comme les photos valent mieux que de longs discours pour décrire La Graciosa, en voici quelques unes:

Caleta de Sebo:





Playa Francesa:





Randos:















Déserts de sable et de pierres:






A La Graciosa, la pêche est interdite, si bien que l'on peut voir de nombreux poissons dont une majestueuse raie qui nage souvent dans le port! Franck accompagne Adèle dans son initiation au snorkeling dans ces eaux transparentes!
La séance se déroule devant la digue du port. Le cadre est magnifique!




Comme il y a 7 ans, nous avons bien du mal à quitter l'île. Mais nous reviendrons!!! Promis!

jeudi 26 novembre 2020

Traversée Portimao-La Graciosa

De fidèles lecteurs m'ont demandés le récit de notre traversée Algarve-Les Canaries! La voici!! Bonne Lecture !

Nous quittons Alvor dans l'après-midi de jeudi, à mi-marée. L'ancre tient terriblement bien!!! Le guindeau peine à remonter l'ancre. Le fond est de bonne tenue mais c'est surtout que nous avons crocheté quelque chose au fond!! L'ancre remonte un cylindre en plastique qui ressemble à une pièce d'hélice ... 

Vendredi 30 octobre, Franck se briefe sur le fonctionnement de notre nouvel Iridium GO.

Nous sommes arrivés la veille à la marina de Portimao pour faire une bonne douche et le plein d'eau.

La fenêtre météo est bonne pendant 4 jours mais il ne faudra pas traîner en route car une houle de 3 à 4m (en moyenne) arrivera sur le nord des Canaries courant mardi avec un fort vent de secteur nord.

Départ à midi. Il fait beau et chaud, le vent prévu est bien établi Nord à 10-13 nœuds. Mais la houle d'Est en travers, provenant d'un coup de vent situé à Gibraltar, rend la navigation désagréable.

Dans le courant de l'après-midi, le vent faiblit (mais pas la houle de travers!!) et par conséquent notre vitesse aussi. Nous risquons de ne pas arriver à temps pour nous abriter du coup de vent !!!

A 16h30 nous enroulons le génois pour passer au moteur... jusqu'au lendemain matin.

La nuit est belle: nous faisons des quarts de 2h chacun, éclairés par la pleine lune! Franck fait le 1er passage des rails durant son quart. A l'AIS nous voyons l'approche des cargos ainsi que 5 voiliers partis en même temps que nous. Nous évitons un pétrolier car ils ne sont pas manœuvrants et les autres cargos se décalent de quelques degrés pour nous éviter. Mais la plupart du temps, les cargos sont suffisamment éloignés les uns des autres pour pouvoir passer entre les "trous".



Samedi 31 octobre, vers 13h, la houle baisse et le vent adonne suffisamment pour lancer le spi!

Le soleil se couche vers 18h30 (heure portugaise). Ce soir-là, nous voyons le rayon vert. Puis la Lune prend le relai à l'Est. Les nuits sont claires.

Lever de Lune

A 22h, Franck me réveille pour affaler le spi: le vent est monté et les rafales à 20 nœuds sont trop fortes pour notre spi d'occasion!! On remballe! Nous mettons à la place le génois, tangonné à cause de la houle de 2m mais nous ne hissons pas la grand voile (la houle de travers a déjà fait claquer la voile et les coulisseaux en plastiques aux niveaux des lattes ont cassé). Nous avançons entre 5 et 5.5 nœuds parfois à 6 nœuds.

Il fait beau et chaud, c'est agréable. La traversée se poursuit calmement. Adèle n'a plus le mal de mer et, pour nous occuper, nous jouons à nous poser des questions de culture générale. Les repas rythment également les journées et à 18h30 c'est "l'apéro-saucisson"! Aux menus, à bord du Crazy Cat, il y a poulet à la crème de Normandie-riz, soupe à la tomate avec émincés de poulet frit, pizzas, chili con carne, potée aux lentilles. 

Vue depuis la cambuse.

Notre pilote automatique nous lâche la nuit (c'est toujours la nuit que les emmerdes arrivent!!) et Franck le remplace par le vieux pilote à courroie. Moins performant mais il faudra faire avec !

Lundi, à la tombée de la nuit, nous apercevons un haut carré lumineux!!! Un espèce de truc haut sur pattes trop éclairé pour apercevoir ses feux de route! Heureusement qu'il y a l'AIS pour identifier cette gigantesque chose flottante. C'est Scarabeo 9, plateforme de forage qui fait route vers le nord à 4 nœuds. Impressionnant, même de loin!


Scarabéo9 en jaune, nous en rouge, les autres voiliers sont en vert!

Mardi 3 Novembre, la grosse houle prévue est arrivée, le vent est établi à 22/24 nœuds. On enroule le génois tangonné. Nous sommes sous-toilés mais on privilégie la sécurité. Adèle et moi n'avons pas envie de se refaire des pointes à 13 nœuds sur des déferlantes!!!

Dans la matinée, malgré la légère brume, nous apercevons les îlots rocheux et La Graciosa !! 

TERRE à l'horizon!

Nous sommes assurés d'être arrivés avant la nuit. En effet, quelques semaines plus tôt, un petit catamaran polonais a été refoulé du port et c'est heurté sur une plateforme rocheuse en allant trouver refuge au mouillage de la Francesa. Le naufrage est survenu de nuit. Le cata n'avait pas réservé de place. Les 2 personnes ont été sauvées mais leur catamaran est fracassé, échoué sur les rochers de La Graciosa.

L'épave du petit catamaran polonais gît toujours derrière la digue de Caleta del Sebo.

Pour être assuré d'avoir un bon accueil, Franck a envoyé une demande de réservation avant de partir. Notre fils Louis a réceptionné le mail d'autorisation pour nous et a payé en ligne. En nous approchant des côtes, nous recevons le réseau: un mail confirme notre place au ponton. Nous sommes donc attendus.

A La Graciosa, Caleta del Sebo est un port public (pas cher) gardé par des vigiles, en tenue avec menottes et matraque à la ceinture. Le gardien nous attend et nous indique une place à l'intérieur des pannes.

Je trouve que la place n'est pas facile d'accès pour le Crazy et essaie de négocier (par gestes!) la place d'à côté. Nous portons tous des masques mais je comprends très vite que le gars ne rigole pas et la place qui est indiquée n'est pas celle d'à côté!!! Ok patron!!!

Il nous aide à nous amarrer et le Crazy Cat se cale sans difficultés.

Nous avons fait une ligne droite entre Portimao et El Rio! La traversée a duré 4 jours et 4h. Et nous n'avons pas pêché car nous avions trop de nourriture dans le frigo!!



Une fois douchés, nous faisons un tour à terre. La Graciosa est comme dans nos souvenirs!!! Maisons blanches et routes de sable. Nous allons au bar "Los Mateos" pour le traditionnel hamburger-frites/wifi. Nous sommes le seul équipage avec 3 locaux. Où est l'ambiance chaleureuse d'il y a 7 ans? Il n'y a plus de wifi dans les bars et restos de l'île. Chacun est sur ses données mobiles, plus besoin de se retrouver autour d'un sympathique "spot wifi"... Heureusement qu'il reste l'apéro entre marins!

Nous devions rester 4 nuits... nous restons à La Graciosa 14 jours <3 .


dimanche 22 novembre 2020

Alvor

Samedi 24 octobre, nous quittons la marina de Portimao dans l'heure de midi. Une petite brise nous permet de sortir tout le génois. Nous profitons de cette météo calme pour mouiller au pied des falaises qui bordent la praia do Vau!

L'endroit est très sympa et nous l'explorons en annexe. Mais nous n'y restons pas pour la nuit.





Vers 15h, nous levons l'ancre pour atteindre l'embouchure du Rio Alvor, en tirant des bords! Une fois devant l'entrée des digues, nous mettons le moteur et entrons prudemment dans la lagune: la marée est basse avec des langues de sable affleurantes. Adèle et moi sommes à l'avant pour vérifier le chenal et sa profondeur car nous n'avons pas envie de nous retrouver posés comme le gros catamaran allemand que nous apercevons plus loin!!!


Le mouillage devant le joli village de pêcheurs est déjà encombré de voiliers mais nous trouvons une petite place en bordure du chenal, pas trop loin des quais. Dans 4 m de profondeur à mi-marée, la tenue est excellente. Mais attention à bien respecter les aires d'évitement car avec les courants de marées, les bateaux peuvent se faire des bisous (comme 2 voiliers allemands: l'éolienne sur l'arrière de l'un a découpé la housse de génois de l'autre voilier, mouillé trop près!!! OMG)

L'endroit est calme et bien abrité! Pas de jet-ski ni de bateau à moteur avec musique tonitruante car la lagune d'Alvor est une zone naturelle protégée.

Nous restons 5 jours au mouillage.

Nos journées sont occupées par le Cned, les balades dans les dunes & autour de la lagune, par des expéditions en annexe ou kayak pour observer les oiseaux.

La vue depuis la cambuse


Alvor









Vue sur le barrage, au départ de notre rando de 10 km.







Le temps passe vite ici, et nous nous y sentons bien! L'annonce du re-confinement en France et une croissance alarmante des cas de COVID au Portugal, nous incitent à mettre rapidement les voiles pour les Canaries!