jeudi 10 septembre 2020

Belle traversée du Golfe

Crazy Cat et son équipage sont prêts pour la traversée du Golfe de Gascogne. 
Celui-ci ne nous a jamais laissé de bons souvenirs surtout lors de notre 1er voyage en 2006: fort coup de vent au large de la Galice (du 8 à 9 Beaufort), une houle de 3 mètres qui déferle et noie le cockpit, les enfants (7 ans, 5 ans et 6 mois pour Adèle) restés enfermer dans le voilier.... Par expérience, nous savons que le Golfe peut réserver de bonnes et de très mauvaises surprises !!! C'est pourquoi nous choisissons une fenêtre météo plutôt calme, au moins pendant 2 jours!!
Le dimanche 6 septembre, appareillage de Camaret en fin d'après-midi. 
Mer belle et petite brise, Crazy Cat glisse tranquillement sur les eaux.

Nous contournons la Pointe du Toulinguet
Nous sommes rattrapés par des trimarans,
beaucoup plus performants que nous par petit temps, même en étant hors Course !

Le vent mollit progressivement, si bien que nous sommes obligés de rentrer toute la toile et de passer au moteur (beaucoup plus bruyant!!)
Nos journées et nos nuits sont ponctuées par les quarts et les heures de repas. Un matin, une bande de dauphins vient jouer devant l'étrave du Crazy, un après-midi, le souffle d'une baleine nous indique sa présence!! c'est toujours émouvant de les voir si près. L'Océan retrouve ses couleurs du Large, un bleu profond et lumineux si caractéristique.
La vie est belle !

Vue sur l'Océan de ma cambuse !!

Souffle de baleine, droit devant nous!!
Nous croisons plusieurs baleines (Rorqual ?) au repos.
La vie est belle !!!
Le vent commence à adonner mais ce n'est pas suffisant pour mettre les voiles. Le niveau de gazole baisse doucement mais inexorablement.
Puis le vent et la mer montent progressivement en puissance le mardi.
Nous sortons enfin toute la toile.


En début de soirée, je prends le 1er ris dans la grand voile et nous réduisons le génois.
Durant la nuit de mardi à mercredi, la houle, au travers, continue de monter et devient déferlante. Le vent est établit au grand largue à 20-22 nœuds. Crazy Cat file à 9 nœuds et devient franchement inconfortable! Nous décidons de prendre le 2ème ris.
Il fait nuit et la manœuvre n'est pas facile car il est hors de question de se mettre face au vent dans cette mer hachée dans tous les sens. Franck affale la grand voile et moi, atachée au pied de mât, je réussis à passer le 2ème ris (grâce à une "oreille de chien" faite avec une manille textile), tout en me faisant tremper par une déferlante! Mais que fais-je dans cette galère???
Malgré nos efforts, Crazy Cat reste trop rapide et inconfortable avec le vent qui fraîchit toujours. Je retourne au pied de mât pour affaler la grand voile. Je me tiens bien et heureusement que la manœuvre est facilitée par les prises de ris déjà passées.
Crazy Cat est "ralenti" maintenant qu'il est sous-toilé!
La fin de nuit reste pénible, la montée du plateau continental se ressent dans la fréquence et la hauteur des vagues. Mais nous nous rapprochons de la côte et nous avons réussi à "dégolfer"!
Nous visons La Corogne pour une escale bien méritée !! 
La fin de la traversée se fait au moteur car les hauteurs de la ria nous protège du vent.
Arrivée sur la Corogne, au fond de la ria
Mercredi 9 Septembre
11h- Amarrage dans la marina du centre ville.
Nous sommes contents d'être arrivés, surtout Adèle!!

4 commentaires:

  1. Bien contents de vous savoir arrivés .. le + dur est fait..à vous la belle vie
    Miguelito

    RépondreSupprimer
  2. Ouiii !! Et maintenant nous profitons des rias de la Galice <3 !!!

    RépondreSupprimer
  3. Bon voyage à vous trois , vous me donnez des envies de larguer les amarres aussi et de laisser derrières nous tous les problèmes ! Prenez bien soin de vous

    RépondreSupprimer
  4. Merci (qui?) pour vos souhaits. Larguer les amarres doit quand même être préparé un minimum, par contre, de mon point de vue, c'est une expérience à vivre et ça ne sert à rien de trop attendre.
    Franck.

    RépondreSupprimer