Cascais

Jeudi 8 octobre, départ de Peniche au petit matin, sous un ciel bas et gris. Le vent ne gonfle pas suffisamment le spi, on le remballe. Moteur.

On le ressort vers midi mais la Grand Voile nous lâche définitivement: la déchirure a repris malgré le patch de Michel, un coulisseau s'est cassé au niveau d'une latte. Nous sommes obligés d'affaler la GV.

Sous le Cabo Raso, le vent monte, monte, monte: rangement du spi et nous passons à la trinquette, avant de mettre le moteur pour finir notre approche au mouillage de Cascais.

Cabo Raso à l'horizon.

Il est 17h, il fait beau et chaud, de nombreux voiliers croisés en Galice sont déjà arrivés.

Nous enlevons la Grand Voile pour la remplacer par celle que nous avions à bord "au cas où". Elle est plus grande et en meilleur état.

Nous descendons à terre pour retrouver LE vendeur de poulet-frites de Cascais: le Jardim do Frangos!! La station balnéaire est toujours aussi jolie, chic et animée!

La vue depuis la cambuse.

Adèle s'essaie à la pêche.
Le petit sar sera remis à l'eau!

Le mouillage est agréable et nous pouvons faire des balades avec notre kayak. Malheureusement, le week-end, les bateaux à moteur gâchent le côté paisible de la carte postale... (comme très souvent). J'avoue que j'en ai vite ma claque de Cascais.

Lundi 12 octobre, réveil de bonne heure car le mouillage est devenu inconfortable avec le vent de sud-sud-est qui souffle fort et apporte du clapot. Impossible de bosser aujourd'hui.

Franck remet de la chaîne pour sécuriser notre mouillage et nous sautons dans l'annexe. A terre, nous prenons le train pour Lisbonne, à seulement une demi-heure de Cascais.

Balade toute la journée dans la capitale et visite du Musée Calouste-Gulbenkian. 

Nous reprenons le train en fin d'après-midi. 

Un cyprès centenaire.

De retour à bord du Crazy Cat, tout est bien calme. 

Demain nous irons à la Marina car un gros coup de vent est annoncé. Nous en profiterons pour faire le plein d'eau et une grosse lessive.

La marina est bien protégée mais le wifi intermittent, pas pratique pour faire les derniers cours de Cned pour Adèle avant ses évaluations!

A bord, il fait de plus en plus froid le matin: 13 °C. Nous avons hâte de filer vers le Sud. Départ prévu le 15 octobre.

Peniche

Mercredi 7 octobre, départ de Nazaré au lever du jour. La houle a baissé mais elle reste toujours bien présente. Le vent n'est pas au rendez-vous. 

Nous tentons le spi et le remballons au bout d'une heure "Quand ça veut pas, ça veut pas". 

Nous ne pourrons pas être à Cascais avant la nuit, et pas envie de faire du moteur pendant 70 milles. Nous optons pour un stop à Peniche. Une bonne occasion pour découvrir ce port et retrouver notre ami Denis.

Finalement, la brise se lève et nous pouvons mettre à nouveau le spi. Le Crazy Cat glisse à 6 nœuds. C'est frustrant de devoir stopper mais Denis nous attend.

Cabo Carvoeiro

Nous jetons l'ancre dans le port, au nord de la digue Sud de Peniche, en face du grand chantier naval. Le fond de sable est de très bonne tenue.

Le mouillage est calme, en dehors du passage des navires de pêche (qui peuvent être nombreux!)

Nous rejoignons Denis dans la marina, où nous laissons notre annexe, pour une visite de la ville. Peniche n'est pas jolie mais on peut dénicher des rues ou des édifices typiques. L'intérieur de l'église est à voir.

Un vieux monsieur en prière s'est levé pour nous allumer la lumière
afin qu'Adèle puisse prendre en photo le magnifique chœur.

Nous prenons ensemble un verre dans un bar de pêcheurs, en face du vieux fort. Puis retour de nuit au Crazy, à la lumière du portable pour se signaler!!! On sait, ce n'est pas terrible mais la nuit est tombée vite!

Nous ne restons qu'une nuit. Demain, cap sur Cascais.

Nazaré

En ce matin du dimanche 4 octobre, le mouillage de Sao Jacinto est bien calme. L'ancre est un gros tas d'algues brunes et filandreuses!! Nous sortons du mouillage derrière un voilier français. La marée est basse et continue de descendre, le courant est avec nous.

A l'embouchure, la houle contre le jusant soulève une barre de vagues mais elle n'est pas infranchissable. Nous passons du côté de la digue sur tribord puis optons de filer plus terre pour éviter la grande houle de secteur nord.

La mer est agitée et inconfortable, je m'attache pour aller hisser la Grand Voile en pied de mât.

Nous sortons toute la toile au grand largue, le Crazy Cat avance bien avec ce vent du Nord à 15 nœuds. Pendant 30 milles nautiques, nous naviguons de concert avec le voilier français.

A la VHF, nous entendons la Policia Maritima de Aveiro qui appelle un catamaran français, s'ensuit un dialogue de sourds portugo-anglais. On sent à la voix un vent de panique chez la française qui tente de comprendre. Franck fait l'interprète pour les aider: la Policia demande au grand cata d'aller mouiller à Sao Jacinto car leur tirant d'air est trop élevé pour passer sous la ligne électrique située au-dessus du fleuve juste avant la marina.

Les 2 interlocuteurs remercient chaleureusement le Crazy Cat!!

Au fil de la journée, le vent mollit et la houle devient plus confortable. Nous faisons cap sur Nazaré car nous y avons de super souvenirs.

A 19H30, nous sommes au large des falaises de Nazaré, le soleil vient de se coucher, nous arriverons donc de nuit au port. Franck appelle le port à la VHF pour savoir si il y a de la place pour nous accueillir. Il y a de la place dans la "Marina Sul".

De nuit, nous distinguons bien le feu rouge bâbord de la digue mais le vert tribord se perd dans les lumières de la ville, malgré tout, l'approche se fait bien.

Nous allons vers la marina Sul mais la marina a changé depuis notre dernière visite en 2006, et nous mettons du temps à trouver une place adéquat. Heureusement, une personne du port vient nous aider à amarrer et nous prête son badge personnel pour que nous puissions aller aux sanitaires et aux douches. Adorable!! En fait, c'est le président de la Marina qui nous a accueilli dans un français parfait. Il nous quitte pour aller aider notre compagnon de route.

Les 2 marinas de Nazaré ne font plus qu'une depuis 1 an: La Marina Norte et la Marina Sul du côté de la criée pour les plus grandes unités. Des catways ont été ajoutés depuis notre dernière visite en 2006 dans la Marina Norte et d'autres ont été enlevés du côté sud. Les sanitaires au Sud sont propres et plutôt spacieuses. Nous apprécions notre douche bien chaude.

Pour laver son linge, on peut aller aux machines de la station service, juste à côté. Par contre le petit resto que nous aimions a été rasé et sera remplacé... un jour.

Nous sommes arrivés la veille de la Fête Nationale du Portugal, si bien que la Criée est fermée mais les jours d'ouverture, cela sent franchement le poisson et l'échappement de gasoil!

Nazaré est un bon abri, réputé pour être l'un des ports les moins chers du Portugal (pour le Crazy Cat, nous avons payé 26 euros/nuit), MAIS la partie sud du port n'est pas la plus agréable! Dommage. Nous préférons raccourcir notre séjour. 

Dès les cours du Cned terminés, nous en profitons pour nous balader dans Nazaré. On adore déambuler dans les ruelles du quartier des pêcheurs. Entourées de hautes maisons, elles sont entrecoupées de petites venelles étroites. Parfois, on tombe sur une minuscule épicerie, parfois nous croisons une femme aux jupons traditionnelles.

Sur la plage, les sardines sèchent dans une ambiance salée, aux sons des rouleaux qui s'écrasent. Nazaré résiste à la pression touristique engendrée par ses célèbres vagues géantes!

Nous prenons le funiculaire pour visiter la ville haute: le Sitio. Ancien lieu de pèlerinage, le site est maintenant voué au Surf!

Même par temps couvert, la vue sur Nazaré du haut des falaises est impressionnante!

La priai do Norte est également intéressante, bordée par des falaises qui révèlent la géologie tourmentée de l'ancien socle hercynien. 

Pour nous remettre de notre grande balade (ou comment se trouver une bonne excuse pour s'offrir une grosse glace!), nous nous posons à la terrasse du Splash, situé sur la grande avenue.

C'est notre dernier jour à Nazaré.

Aveiro

Jeudi 1er octobre: 

A 11h, nous sentons que Crazy Cat talonne sur bâbord alors que la sonde indique 1m20!?? La marée est basse... et nous ne distinguons rien sous le Crazy car l'eau est trop trouble.

Nous ne nous posons pas plus de questions et passons à l'action!!! Fini les cours du CNED, nous levons l'ancre et quittons le Douro! Les 2 autres voiliers hollandais quant à eux ne bougent pas: ils sont mouillés dans un meilleur endroit.

Nous avions préparé notre navigation pour Aveiro la veille, car un coup de vent est prévu vendredi et nous ne voulons pas rester bloqués sur Porto!

Nous faisons route pour 37 milles nautiques au moteur car le vent prévu n'est pas là. Navigation sans intérêt!

A 16h30, nous arrivons devant l'embouchure de la lagune. La petite houle de nord-ouest n'est pas gênante pour rentrer et "la barre" est officiellement ouverte sur le site Estado das Barras.

Nous remontons le fleuve à 7 nœuds, avec le courant de marée haute!! Une myriade de petites embarcations pêchent dans le fleuve, et comme pour Baiona, il faut faire attention pour les éviter.

Nous passons devant la lagune où il est possible de mouiller, mais nous optons pour la petite marina de Aveiro pour nous abriter du coup de vent. Franck tente de prendre contact avec la marina mais pas de réponse. On verra bien.

Il faut suivre le balisage et la cartographie. La berge à tribord est industrialisée tandis que l'autre est vouée aux marais et aux salines. 

A l'approche de la mini marina, un gars nous indique une petite place sur l' unique ponton, entre 2 voiliers. Franck cale le Crazy Cat en une seule manœuvre.

Je confirme que Aveiro ne paie pas de mine mais l'ambiance y est plutôt chaleureuse. Pour exemple, un des adhérents du club nautique nous offre un verre et propose d'emmener Franck en voiture pour acheter un délicieux poulet grillé-frites!!! Muito bom !

Dans la nuit, le vent a soufflé fort et la pluie a rincé le bateau! Nous sommes bien protégés ici, dans les marais salants de Aveiro!

Le lendemain, après les cours du CNED, nous allons visiter Aveiro. Réputée pour être la "petite Venise portugaise", nous tombons sous le charme de la vieille ville.

Retour au Crazy à l'approche d'un grain!! 

Vue depuis la cambuse!

Nous quitterons la marina le lendemain pour le mouillage de Sao Jacinto.

Samedi 3 octobre,

Nous avons payé 65E pour 2 nuits (plus cher que Cascais! GLOUPS!) alors que la marina est réputée être la moins chère du Portugal. Toujours ce foutu coefficient appliqué aux catamarans pour les tarifs (alors que sur un ponton simple seule la longueur est importante, bref ...)

A 10h, nous larguons les amarres, la marée continue de baisser et le courant nous emmène. Les paysages sont différents, l'estran des marais se dévoile.

Nous jetons l'ancre dans la lagune de Sao Jacinto, le mouillage est de très bonne tenue. Nous mettons l'annexe derrière un ponton du quai pour découvrir ce petit village sans charme. Nous trouvons un petit supermercado et une épicerie pour faire un avitaillement.

Nous allons voir la plage immense où les rouleaux s'écrasent sur le sable. 

Nous attendons ici l'ouverture de la "barra" pour poursuivre notre périple. Les prévisions météo vont sûrement nous permettre de partir demain, dimanche 4!